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métallurgique, mais sans rien non plus d anormal. Il n est pas
douteux que la fabrication Schultze ne prenne un soin spécial
de dégager ces matières premières de tout mélange étranger
et ne les emploie qu à l état de pureté parfaite. Mais c est
encore là un résultat facile à réaliser. Il ne reste donc, pour
être en possession de tous les éléments du problème, qu à
déterminer la composition de cette terre réfractaire, dont sont
faits les creusets et les tuyaux de coulée. Cet objet atteint et
nos équipes de fondeurs convenablement disciplinées, je ne
vois pas pourquoi nous ne ferions pas ce qui se fait ici! Avec
tout cela, je n ai encore vu que deux secteurs, et il y en a au
moins vingt-quatre, sans compter l organisme central, le
département des plans et des modèles, le cabinet secret! Que
peuvent-ils bien machiner dans cette caverne? Que ne
doivent pas craindre nos amis après les menaces formulées
par Herr Schultze, lorsqu il est entré en possession de son
héritage? »
Sur ces points d interrogation, Schwartz, assez fatigué de
sa journée, se déshabilla, se glissa dans un petit lit aussi
inconfortable que peut l être un lit allemand ce qui est
beaucoup dire , alluma une pipe et se mit à fumer en lisant
un vieux livre. Mais sa pensée semblait être ailleurs. Sur ses
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lèvres, les petits jets de vapeur odorante se succédaient en
cadence et faisaient :
« Peuh!... Peuh!... Peuh!... Peuh!... »
Il finit par déposer son livre et resta songeur pendant
longtemps, comme absorbé dans la solution d un problème
difficile.
« Ah! s écria-t-il enfin, quand le diable lui-même s en
mêlerait, je découvrirai le secret de Herr Schultze, et surtout
ce qu il peut méditer contre France-Ville! »
Schwartz s endormit en prononçant le nom du docteur
Sarrasin; mais, dans son sommeil, ce fut le nom de Jeanne,
petite fille, qui revint sur ses lèvres. Le souvenir de la fillette
était resté entier, encore bien que Jeanne, depuis qu il l avait
quittée, fût devenue une jeune demoiselle. Ce phénomène
s explique aisément par les lois ordinaires de l association
des idées : l idée du docteur renfermait celle de sa fille,
association par contiguïté. Aussi, lorsque Schwartz, ou plutôt
Marcel Bruckmann, s éveilla, ayant encore le nom de Jeanne
à la pensée, il ne s en étonna pas et vit dans ce fait une
nouvelle preuve de l excellence des principes psychologiques
de Stuart Mill.
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6
Le puits Albrecht
Madame Bauer, la bonne femme qui donnait l hospitalité
à Marcel Bruckmann, suissesse de naissance, était la veuve
d un mineur tué quatre ans auparavant dans un de ces
cataclysmes qui font de la vie du houilleur une bataille de
tous les instants. L usine lui servait une petite pension
annuelle de trente dollars, à laquelle elle ajoutait le mince
produit d une chambre meublée et le salaire que lui apportait
tous les dimanches son petit garçon Carl.
Quoique à peine âgé de treize ans, Carl était employé
dans la houillère pour fermer et ouvrir, au passage des
wagonnets de charbon, une de ces portes d air qui sont
indispensables à la ventilation des galeries, en forçant le
courant à suivre une direction déterminée. La maison tenue à
bail par sa mère, se trouvant trop loin du puits Albrecht pour
qu il pût rentrer tous les soirs au logis, on lui avait donné par
surcroît une petite fonction nocturne au fond de la mine
même. Il était chargé de garder et de panser six chevaux dans
leur écurie souterraine, pendant que le palefrenier remontait
au-dehors.
La vie de Carl se passait donc presque tout entière à cinq
cents mètres au-dessous de la surface terrestre. Le jour, il se
tenait en sentinelle auprès de sa porte d air; la nuit, il dormait
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sur la paille auprès de ses chevaux. Le dimanche matin
seulement, il revenait à la lumière et pouvait pour quelques
heures profiter de ce patrimoine commun des hommes : le
soleil, le ciel bleu et le sourire maternel.
Comme on peut bien penser, après une pareille semaine,
lorsqu il sortait du puits, son aspect n était pas précisément
celui d un jeune « gommeux ». Il ressemblait plutôt à un
gnome de féerie, à un ramoneur ou à un Nègre papou. Aussi
dame Bauer consacrait-elle généralement une grande heure à
le débarbouiller à grand renfort d eau chaude et de savon.
Puis, elle lui faisait revêtir un bon costume de gros drap vert,
taillé dans une défroque paternelle qu elle tirait des
profondeurs de sa grande armoire de sapin, et, de ce moment
jusqu au soir, elle ne se lassait pas d admirer son garçon, le
trouvant le plus beau du monde.
Dépouillé de son sédiment de charbon, Carl, vraiment,
n était pas plus laid qu un autre. Ses cheveux blonds et
soyeux, ses yeux bleus et doux, allaient bien à son teint d une
blancheur excessive; mais sa taille était trop exiguë pour son
âge. Cette vie sans soleil le rendait aussi anémique qu une
laitue, et il est vraisemblable que le compte-globules du
docteur Sarrasin, appliqué au sang du petit mineur, y aurait
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