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Alexandrie, le 5 fructidor an 7 (22 août 1799). 100
Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III
l'estime et à l'amitié toute particulière que j'ai pour vous et à l'attachement vrai que je leur porte.
BONAPARTE.
FIN DU DEUXIÈME LIVRE.
LIVRE TROISIÈME.
CONSULAT.
Paris, le 18 brumaire an 8 (9 novembre 1799).
Bonaparte, général en chef, aux citoyens composant la garde nationale sédentaire de Paris.
Citoyens, le Conseil des Anciens, dépositaire de la sagesse nationale, vient de rendre le décret ci-joint[2]; il
est autorisé par les articles 102 et 103 de l'acte constitutionnel.
Il me charge de prendre les mesures nécessaires pour la sûreté de la représentation nationale. Sa translation est
nécessaire et momentanée. Le corps législatif se trouvera à même de tirer la représentation du danger
imminent où la désorganisation de toutes les parties de l'administration nous conduit.
Il a besoin, dans cette circonstance essentielle, de l'union et de la confiance des patriotes. Ralliez-vous autour
de lui: c'est le seul moyen d'asseoir la république sur les bases de la liberté civile, du bonheur intérieur, de la
victoire et de la paix.
BONAPARTE.
[Footnote 2: Par ce décret rendu le 17 brumaire, le Conseil des Anciens chargeait le général Bonaparte de
prendre toutes les mesures nécessaires à la sûreté de la représentation nationale, transférée à Saint-Cloud.]
Au quartier-général de Paris, le 18 brumaire an 8 (9 novembre 1799).
Aux soldats composant la force armée de Paris.
Soldats, le décret extraordinaire du Conseil des Anciens est conforme aux art. 102 et 103 de l'acte
constitutionnel. Il m'a remis le commandement de la ville et de l'armée.
Je l'ai accepté pour seconder les mesures qu'il va prendre et qui sont tout entières en faveur du peuple.
La république est mal gouvernée depuis deux ans. Vous avez espéré que mon retour mettrait un terme à tant
de maux; vous l'avez célébré avec une union qui m'impose des obligations que je remplis; vous remplirez les
vôtres et vous seconderez votre général avec l'énergie, la fermeté et la confiance que j'ai toujours vues en
vous.
La liberté, la victoire et la paix replaceront la république française au rang qu'elle occupait en Europe, et que
l'ineptie ou la trahison a pu seule lui faire perdre.
Vive la république!
BONAPARTE.
FIN DU DEUXIÈME LIVRE. 101
Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III
[3]Paris, 18 et 19 brumaire an 8 (9 et 10 novembre 1799).
[Footnote 3: Nous rapporterons sous cette date les discours tenus par Bonaparte dans ces deux journées
mémorables qui devaient changer la face de la France. Ils seront un jour recueillis par l'histoire, car les
moindres phrases qui les composent portent l'empreinte de cette âme ambitieuse et extraordinaire qui devait
donner des fers à toute l'Europe.]
(Barras, l'un des cinq directeurs, effrayé de la tournure que prenaient les affaires, envoya, dans la matinée, à
Saint-Cloud son secrétaire Bottot, afin de savoir de Bonaparte ses intentions. Le général, entouré d'une foule
de militaires de tout grade, le reçut avec hauteur, et lui parlant comme s'il se fût adressé au Directoire, il lui
tint ce foudroyant langage):
Qu'avez-vous fait de cette France que je vous ai laissée si brillante? Je vous ai laissé la paix, j'ai retrouvé la
guerre: je vous ai laissé des victoires, j'ai retrouvé des revers: je vous ai laissé les millions de l'Italie, et j'ai
trouvé partout des lois spoliatrices et la misère. Qu'avez-vous fait de cent mille Français que je connaissais,
tous mes compagnons de gloire? Ils sont morts.
Cet état de chose ne peut durer: avant trois ans il nous mènerait au despotisme; mais nous voulons la
république, la république assise sur les bases de l'égalité, de la morale, de la liberté civile et de la tolérance
politique. Avec une bonne administration, tous les individus oublieront les factions dont on les fit membres,
pour leur permettre d'être français. Il est temps enfin que l'on rende aux défenseurs de la patrie la confiance à
laquelle ils ont tant de droits. A entendre quelques factieux, bientôt nous serions tous les ennemis de la
république, nous qui l'avons affermie par nos travaux et notre courage. Nous ne voulons pas de gens plus
patriotes que les braves qui sont mutilés au service de la république.
(Le Conseil des Anciens s'assembla le 19 brumaire à deux heures, dans la grande galerie du château de
Saint-Cloud. A quatre heures, le général Bonaparte fut introduit, et ayant reçu du président le droit de parler,
il s'exprima ainsi:)
Représentans du peuple, vous n'êtes point dans des circonstances ordinaires; vous êtes sur un volcan.
Permettez-moi de vous parler avec la franchise d'un soldat, avec celle d'un citoyen zélé pour le bien de son
pays, et suspendez, je vous en prie, votre jugement jusqu'à ce que vous m'ayez entendu jusqu'à la fin.
J'étais tranquille à Paris, lorsque je reçus le décret du Conseil des Anciens, qui me parla de ses dangers, de
ceux de la république. A l'instant j'appelai, je retrouvai mes frères d'armes, et nous vînmes vous donner notre
appui; nous vînmes vous offrir les bras de la nation, parce que vous en étiez la tête. Nos intentions furent
pures, désintéressées; et pour prix du dévouement que nous avons montré hier, aujourd'hui déjà on nous
abreuve de calomnies. On parle d'un nouveau César, d'un nouveau Cromwell; on répand que je veux établir un
gouvernement militaire.
Représentans du peuple, si j'avais voulu opprimer la liberté de mon pays; si j'avais voulu usurper l'autorité
suprême, je ne me serais pas rendu aux ordres que vous m'avez donnés, je n'aurais pas eu besoin de recevoir
cette autorité du sénat. Plus d'une fois, et dans des circonstances très-favorables, j'ai été appelé à la prendre.
Après nos triomphes en Italie, j'y ai été appelé par le voeu de mes camarades, par celui de ces soldats qu'on a
tant maltraités, depuis qu'ils ne sont plus sous mes ordres, de ces soldats qui sont obligés, encore aujourd'hui,
d'aller faire dans les déserts de l'Ouest, une guerre horrible que la sagesse et le retour aux principes avaient
calmée, et que l'ineptie ou la trahison viennent de rallumer.
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